Critiques

La Reine Des Neiges 2: Ultimate Princess.

La Reine Des Neiges 2 © Disney

Après le succès colossal du premier épisode des aventures d’Elsa et sa bande, un deuxième opus sonnait comme une évidence dans les oreilles vénales de Mickey. Le résultat est inégal sur de nombreux points.

Elsa et sa sœur Anna se lancent dans une aventure loin d’Arendelle. Kristoff, Olaf et Sven, se joignent à elles pour trouver ensemble des réponses aux événements qui trouble la tranquilité de leur royaume. Sur ce maigre point de départ, le film peine à trouver son rythme et le spectateur aussi. Un premier tiers poussif et gorgé de chants inutiles, qui auront raisons de nombreux adultes « accompagnateurs ».

Les trop nombreux et oubliables chants, l’humour inégal, et le ton global du film empêchent le récit de se hisser au niveau de son prédécesseur. Pourtant, la qualité visuelle place la barre bien au-dessus du premier volet. Là où le premier film avait « traumatisé » son public par son « libérée, délivrée » et un ton très sombre, ce second volet est plus (trop ?) léger dans le traitement des personnages et ne marquera les esprits que par sa technique ébouriffante.

Pas d’antagoniste, pas d’histoire d’amour, hétéro ? Homo ? Le mystère reste entier autour d’Elsa et c’est très bien ainsi, car la quête de réponses, forme le gros de l’histoire. L’idée de placer Elsa à contre-pied de la princesse classique est bonne, mais c’est sans compter sur son entourage qui parasite son évolution en permanence. À partir du moment où Elsa se retrouve seule, le film décolle enfin dans une scène qui équivaut visuellement à l’impact qu’avait eu la chanson phare du premier opus. Une envolée, d’une grâce et d’une fluidité telles, que les défauts du film paraissent bien anodins au final.

Passé l’émerveillement de la technique irréprochable, les différentes petites histoires, en dehors de la quête d’Elsa, sont pauvres et reviennent parasiter l’histoire principale. Les gags inégaux d’Olaf, les sous-récits brouillons aussi cousus de fil blanc que décousus, alourdissent la progression et détournent de l’essentiel de l’histoire.On retient qu’au final Elsa,techniquement au-dessus de la mêlée de par ses pouvoirs, porte la princesse Disney à un niveau inédit jusqu’alors.

Loin d’être mauvais, ce second épisode aurait mérité que l’on s’attarde un peu plus sur l’écriture de son scénario, plutôt que de tout miser sur une esthétique à couper le souffle. L’appât du gain aura poussé Disney à nous donner un deuxième volet qui ne doit sa réussite qu’à son aspect spectaculaire. Pourtant malgré ses points négatifs, perçus uniquement par les adultes les plus exigeants, le film tient ses promesses en emportant les plus jeunes spectateurs dans une quête pleine d’aventures et de rebondissements. Une histoire comme Disney en a le secret, un petit manège émotionnel, porté par la grâce de son héroïne. A voir si vous avez conservé votre ame d’enfant, qui ne se soucie pas des détails qui dérangent tant les adultes.

Publicité - Scroll pour continuer la lecture

Plus d'Articles

Cinéma

Cannes 2024 avait pourtant si bien commencé pour le cinéma Français. En nous lâchant coup sur coup The Substance, audacieux film de body-horror féministe...

Cinéma

Ces dernières années ont vu l’avènement du streaming grâce aux multiples confinements liés à la pandémie de covid-19, obligeant les studios du monde entier...

© 2016 - 2023 GEEKSLANDS.FR

Quitter la version mobile