Dans les années 90′, Marvel fait banqueroute et vend ses licences aux plus offrants afin d’essayer de garder la tête hors de l’eau. C’est ainsi que la Fox s’est procuré les X-Men, que la Paramount a obtenu Hulk et bien entendu, Sony Pictures son Spider-Man.
GOURMANDISE
Nul ne saurait ignorer les ambitions démesurées de Disney de s’accaparer les droits des plus grandes licences cinématographiques de ce monde. Après avoir racheté les droits d’exploitation Star Wars, négocié l’usage cinématographique de Hulk, englouti la Fox et son catalogue télévisuel bien rempli et notamment les X-Men, Disney n’a pas son porte-monnaie dans sa poche et entendait bien gratter encore plus le ventre métaphoriquement poilu de l’araignée.
MCU ET SPIDER-MAN
On est en 2016, Disney est ambitieux et Sony sort d’une situation particulièrement difficile entre piratage et échec de son dernier Spider-Man qui n’a jamais su rivaliser avec la première trilogie de l’araignée. Ainsi, les studios Sony Pictures s’associent judicieusement avec Marvel Studio afin d’exploiter le MCU et sa notoriété pour le troisième reboot de son poulain. Aux termes d’un accord très médiatisé, Sony et Marvel sortent tous les deux gagnants en obtenant pour Sony, 95 % des recettes des films solos Spider-Man, avec le financement et la production de celui-ci. Disney récupère les 5 % restant, mais les fruits du merchandising de Spider-Man, soit les accessoires dérivés les plus populaires au monde avec Star Wars.
RE-NÉGOCIATION
En essayant de récupérer un 50 % — 50 % sur les recettes solos de l’araignée, Disney s’est mis l’insecte à dos, celui-ci claque donc la porte.
» La plupart des news d’aujourd’hui à propos de Spider-Man ont mal interprété les discussions récentes sur l’implication de Kevin Feige dans la franchise. Nous sommes déçus, mais respectons la décision de Disney de ne pas le laisser continuer en tant que producteurs principaux de notre prochain film live avec Spider-Man.
Nous espérons que cela changera à l’avenir, mais nous comprenons que les nombreuses nouvelles responsabilités que lui a confiées Disney — y compris toutes les propriétés Marvel récemment ajoutées — ne lui laissent pas le temps de travailler sur une propriété intellectuelle qui ne leur appartient pas.
Kevin est formidable et nous lui sommes reconnaissants de son aide et de ses conseils et nous apprécions le chemin qu’il nous a aidés à suivre et que nous poursuivrons. »
Malgré tout, Variety rapporte que cela ne pourrait-être qu’une simple manœuvre de négociation de la part de Sony. L’affaire reste ainsi pleinement ouverte et en suspend. Dans tous les cas, avec 1,2 milliard engendré pour son dernier solo, il est évident que les négociations Sony/Disney seront toujours terriblement médiatisées. Affaire à suivre.