Critiques

GLASS – LA CRITIQUE !

Notre retour sur le film « Glass » de Shyamalan.

GLASS – LA CRITIQUE !

19 ans après « Incassable » et 3 ans après la surprise de « Split » qui faisait le lien entre les deux univers, Shyamalan conclut sa trilogie de supers-héros avec « Glass ». Un dernier film où il réunit tout les protagonistes des deux opus sur le grand écran… Pour le meilleur et pour le… meilleur.

Glass est un film exceptionnel et prouve le retour en grand forme d’un Shyamalan conquérant après « The Visit » et le succès de « Split ». Il nous offre un film dense, long mais fait avec une extrême minutie. Aucun plan n’est laissé au hasard. Le jeu des couleurs est archi-important et dompte les trois quarts de la mise en scène. Glass est certainement le film le plus connoté et qui offre le plus de stases interprétatives depuis un long moment. Tout à une portée symbolique. Des vêtements des personnages à la couleur des différents décors, tout permet de pouvoir nous guider vers des interprétations du film complètement différentes. Les néons de la boutique de BD « Héros » (en vert) et « Villains » (en violet) rejoignent notamment les habits et couleurs prépondérantes des personnages de David et Elijah (voir image ci-dessous).

Très modeste dans son budget (20M de $), Glass n’est pas un film qui fait dans la surenchère d’effets spéciaux. L’enjeu primordial est de densifier la psyché de ses personnages principaux, les rendre complexe et adopter une vraie réflexion sur ce qu’est un super-héros et si les pouvoirs de ces derniers sont rationnels ou non. Faisant parfaitement le pont avec Incassable et Split, Glass sera un film qui vous laissera de nombreux plot twist assez importants, dont le retournement de situation à la fin qui vous interpellera à coup sûr. La musique est aussi essentielle à l’intrigue puisqu’on reprend certains des thèmes musicaux de Split, pour densifier cet aspect dangereux de l’hôpital psychiatrique, lié à la présence de Kevin Wendell Crumb (la bête).

Publicité - Scroll pour continuer la lecture

Côté acteurs, si Bruce Willis et Samuel L Jackson reprennent leurs rôles phares avec brio, le plus monstrueux reste James Mc Avoy. Poussant son personnage dans des retranchements encore bien plus lointain que ceux de Split. Il devient capable de changer de personnalité en un claquement de doigts, explorant en profondeur les 24 personnes qui cohabitent dans son esprit. Si certains peuvent jouer un rôle important (Edwig ou Patricia), on est surpris d’en voir d’autres retourner leur veste et se désolidariser de la horde (Dennis). Mc Avoy en vient presque à jouer 24 personnages à lui tout seul, et c’est très impressionnant.

Glass est un film dingue à voir de toute urgence. Concluant avec brio la trilogie la plus inattendue de ces dernières années, il est un film efficace, puissant, symbolique, qui vous emmènera assurément dans un grand huit sensoriel, à coups de couleurs, de plans léchés, et de James Mc Avoy.

Publicité - Scroll pour continuer la lecture

Plus d'Articles

© 2016 - 2023 GEEKSLANDS.FR

Quitter la version mobile