Le début des faits remonte à quelques jours, lorsque l’agence de sécurité américaine Pinkerton décide de poursuivre en justice Take-Two interactive et Rockstar pour Red Dead Redemption 2, mettant en scène dans certaines parties du jeu des personnages fictifs appartenant à la célèbre agence de sécurité.
DROITS D’AUTEUR EXIGÉS
L’agence de sécurité demande aux développeurs des royalties pour l’utilisation de leur nom et emblème dans le jeu sans leur autorisation. En effet, on en rencontre pour la première fois IG avec Andrew Milton et Edgar Ross.
Ces apparitions et l’aventure dans laquelle ces membres fictifs de l’agence sont plongés, « porteraient directement atteinte à l’image de l’agence », selon eux.
Mais Take-Two fait appel à sa plainte déposé contre eux par l’agence le 11 janvier dernier, clamant que l’aspect réaliste de Red Dead Redemption 2 est inhérent au caractère « historiquement authentique » de ce dernier. L’ajout et l’apparition de la Pinkerton dans RDR2 était donc nécessaire – ou plutôt incontournable – pour renforcer l’attrait historique de l’œuvre.
« Red Dead Redemption 2 est par essence une œuvre interactive dont l’histoire principale se déroule sur 60 heures. Les références historiques sont tissées à chaque niveau de la trame du jeu » d’après la plainte de Take-Two Interactive.
RETOURNEMENT DE SITUATION ?
Take-Two accuse alors L’agence Pinkerton « d’opportunisme », justifiant cette accusation par le fait avéré qu’il ne s’agit pas de la première fois que le nom de l’agence est utilisé pour une œuvre culturelle. L’éditeur renforce ses arguments en intégrant dans sa défense une liste comptabilisant toutes les mentions de l’agence Pinkerton au sein de romans, films, séries ou jeux vidéo. Take-Two affirme que la nature très différente de ses activités avec celle de l’agence de sécurité implique qu’il existe « peu de risques que le consommateur soit confus quant à l’utilisation de la marque ‘Pinkerton’ », et que cet usage nominatif nécessaire au scénario du jeu, ne constitue en aucun cas une «contrefaçon » ou une quelconque volonté à dégrader l’image de l’agence dans RDR2.
On ne connait pas à ce jour la réponse de l’agence Pinkerton, et aucun jugement n’a encore été rendu. Avec ses 17 millions d’exemplaires vendus, il se pourrait que l’agence, répertorié désormais en tant que filiale du groupe suédois Securitas, ait tenté de récupérer quelques bénéfices des nombreuses ventes du célèbre jeu de Rockstar par l’intermédiaire de ces accusations. Mais il se pourrait bien qu’avec ce revers, l’agence ternisse seule sa propre image, en s’attaquant à un jeu aussi célèbre et populaire, soutenu par des millions de joueurs.