Après le très moyen « Pentagon Papers » fait avec brio à défaut d’avoir été fait avec transcendance, Steven Spielberg est de retour avec « Ready Player One », gigantesque pléiade orgasmique de scouts du jeu vidéo et gargantuesque fresque geek qui avait littéralement tout écrasé sur son passage par des campagnes marketing remarquables et efficaces. Finalement ? Entrons dans le vif du sujet… Qu’est-ce que ça vaut ?
On prend le risque de recycler tout ce qui a déjà été dit sur ce film… Mais Ready Player One est un pur chef d’oeuvre et est un exemple même à suivre dans sa composition narrative tant tout est intimement justifié. Loin de catalyser ses enjeux autour du simple postulat « guérilla vidéo ludique – société très méchante », Spielberg impacte son récit grâce à un élément très important : le créateur de l’oasis lui-même, James Halliday. Au-delà de ses aspects de film à grand spectacle, le long-métrage est une énigme en lui-même, un coffre protégé par de multiples serrures. Parce que James Halliday semble être une allégorie de Spielberg lui-même. Ready Player One déborde d’ingéniosité pour justifier ses canevas et nous offre une quantité incommensurable d’easter eggs au moyen de scènes épatantes de maîtrise (Notamment toute une scène qui se déroule au sein d’un film culte…).
Le carcan autour du créateur du jeu vidéo reste sans doute le message fort du film. Il y a véritablement quelque chose de grandiose derrière, il s’agit de l’incompréhension d’un homme face au monde dans lequel il vit, qui souhaite afficher au grand jour ses desideratas, afin que la technologie ne prenne pas (trop) le pas sur les relations humaines tout comme des valeurs apocryphes que pourraient être l’appât du gain ou la volonté d’avoir du pouvoir. Mais Ready Player One est aussi, une dingue déclaration d’amour au jeu vidéo.
Au-delà de son aspect divertissement, Ready Player One est certainement LE Blockbuster de ces derniers temps à courir vivre en salle obscure tant l’expérience est dingue, vous ne le regretterez pas !