L’exploration de l’univers étendu des X-Men se poursuit sous la houlette bienveillante de Bryan Singer.
Les X-Men de Xavier et la confrérie des mauvais mutants de Magnéto ont disparu suite à un grave incident impliquant des mutants hors de contrôle entrainant la mort de nombreuses personnes humaines et mutantes. Dès lors, la nation mutante vit dans l’opprobre et la persécution. Les mutants résistants vivent dans la clandestinité et l’angoisse d’être catégorisé comme terroriste et pourchassé par le programme fédéral Sentinelle. Dans ce contexte, les enfants Strucker, Lauren et Andy voient la vie de leur famille basculer lors de l’apparition des pouvoirs d’Andy qui manque de raser le gymnase du lycée lors du bal de fin d’année. Il est secouru par sa sœur qui possède des pouvoirs plus défensifs.
Ainsi découverts, ils sont alors considérés comme des menaces. Une situation d’autant plus compliquée que leur père Reed est le procureur chargé de poursuivre les mutants appréhendés par Sentinelle. Choisissant la clandestinité, Reed prend contact avec Eclipse, l’un des leaders de la résistance mutante, afin de mettre sa famille à l’abri en échange de la libération de Polaris, la compagne d’Eclipse, que Reed a lui-même fait emprisonner. Dans ce climat tendu, chacun des groupes juge de la confiance qu’il peut accorder à l’autre. La famille Strucker se rend rapidement compte des conditions de vie insupportables des mutants en fuite. Dans un climat d’apartheid, la série explore le milieu underground de la communauté mutante avec justesse et intelligence.
Bien qu’il soit fréquemment fait référence à l’ensemble de l’univers X-men dans des easter eggs et un fan service bien senti (… la sonnerie de portable d’Éclipse), le show se situe réellement en parallèle de la continuité cinématographique et trouve son identité propre au fil des épisodes. Peuplé de mutants bien connus des lecteurs de comics tels que : Lorna « Polaris » Dane incarnée par Emma Dumont, John » Thunderbird » Proudstar incarné par Blair Redford, et Clarice » Blink » Fong, déjà aperçue dans X-Men:days of future past, incarnée ici par Jamie Chung. Le groupe est mené par un personnage original, Marcos » éclipse » Diaz, doté de pouvoirs similaires à ceux de Solar, aperçu également dans Days of future past.
En rattachant le groupe de parias à celui des X-Men du cinéma les showrunners affichent une volonté de maintenir une certaine cohérence entre les deux formats. L’économie de budget dont souffrent généralement les séries super-héroïques est habilement dissimulée ici par les astuces visuelles et une réalisation efficace. Les effets spéciaux sont sobres et de très bonnes factures et l’utilisation des facultés mutantes n’est pas un écran de fumée masquant de quelconques lacunes scénaristiques.
Un croisement habile de diverses séries de comics tels que : Facteur X, Les Nouveaux Mutants et Excalibur, Le show évite les obstacles du genre en offrant un récit simple et sans fioritures qui respecte le matériau d’origine tout en l’adaptant au monde moderne. Il reste à espérer que l’intrigue débouche sur la création de Génosha et de sa nation mutante, une possibilité que laisse supposer l’introduction du dr. Campbell, un généticien mal intentionné ayant travaillé en étroite collaboration avec le pr. Moira MacTaggert, autre figure emblématique de l’univers X. Les limiers et Rachel Summers semblent également se profiler dans un avenir proche.