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ELECTRIC DREAMS: De la science-fiction intelligente et poétique

L’univers de Philip K. Dick inspire encore et toujours la science-fiction moderne.

ELECTRIC DREAMS: De la science-fiction intelligente et poétique

L’univers de Philip K. Dick inspire encore et toujours la science-fiction moderne. Avec cette série anthologique d’adaptation de nouvelles de l’auteur en 10 épisodes, Sony pictures télévision frappe un grand coup et pose un regard éclairé sur les nouvelles de l’un des fondateurs de la SF contemporaine.

Diffusée dans un premier temps sur Channel 4 en Angleterre, la série sera disponible sur Amazon Prime sur le territoire francophone. Le titre fait indéniablement référence à l’ouvrage emblématique « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » qui a déjà inspiré le cultissime Blade Runner réalisé par Ridley Scott en 1982. Trois épisodes ont déjà été diffusés et la qualité est au rendez-vous. Une ambiance noire, un style volontairement rétrofuturiste et un pessimisme ambiant qui montre que même les avancées technologiques n’améliorent pas le quotidien et amènent de nouveaux problèmes, l’univers de Dick est parfaitement retranscrit et on sent que rien n’a été laissé au hasard.

Des effets au casting, en passant par la réalisation, l’ensemble est cohérent et porte bien à l’écran la poésie étrange qui règne dans chacun des livres de l’auteur. Bien que les épisodes soient indépendants les uns des autres, ils forment un tout qui jette un regard critique sur une société future pas si éloignée de la nôtre. La ségrégation, les régimes totalitaires, la nostalgie, l’évolution technologique, des thèmes chers à l’auteur, qui sont ici brillamment utilisés et servis par un casting grand luxe.

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Le premier épisode de la série, « The Hood Maker », a pour toile de fond un régime répressif qui utilise les pouvoirs télépathiques de mutants, les Teeps, pour éliminer ses opposants politiques. L’histoire se focalise sur le duo formé par Honor, interprété par Holliday Grainger, une teep embrigadée de force par le gouvernement, et de l’agent Ross, incarné par Richard Madden, un flic taciturne.

Le second épisode est l’adaptation de « la planète impossible », qui suit le dernier voyage d’Irma Louise Gordon (Geraldine Chaplin) vers la Terre. Bien que la planète ait disparu, Brian et Ed, deux employés désenchantés du tourisme spatial, accèdent à sa demande. Mais les remords ne tardent pas à venir ronger Brian au fur et à mesure du voyage.

Le troisième épisode, tirée de la nouvelle « The Commuters », suit Ed Jacobson, un employé de gare interprété par Timothy Spall, qui découvre que de nombreux voyageurs se dirigent vers une ville qui n’existe pas. Son investigation le mènera à un voyage introspectif remettant en question sa vision du bonheur.

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En seulement trois épisodes, Electric Dreams pose une envoutante mélancolie. Ceci rend confiant pour le reste de la saison. Calquée sur Black Mirror en utilisant un ton volontairement moins trash, la série, coproduite et partiellement interprétée par Bryan Cranston, possède une réelle identité et ne tombe pas dans la simple copie. Une vraie réussite pour les adeptes de bonne science-fiction en général et de l’univers de Philip K. Dick en particulier.

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