Attention cet article contient des spoils.
L’avant-dernière saison du Trône de Fer se poursuit, et dans sa course se trouve douce vengeance et puissantes alliances.
L’épisode commence avec un évènement attendu par les fans depuis maintenant bien des saisons : l’inévitable rencontre entre Jon Snow, le Roi du Nord et Daenerys Targaryen, la Briseuse de Chaînes. Mais tout juste arrivés à Dragonstone que le duo Davos / Snow se heurte à la réticence logique de la reine quant à l’existence de l’armée des morts et du danger que pourrait représenter le Roi de la Nuit alors que celle-ci mène déjà une guerre on ne peut plus réelle.
La discussion entre Jon et Daenerys tourne en boucle, notamment à cause de l’arrogance de la « seule » reine des Sept Couronnes, la mère des Dragons montre simplement un certain déni d’importance pour celui proclamé Roi du Nord, le voyant ainsi comme un allié de second plan.
En effet il est important de se rappeler que le nord ne dispose pas d’une armée telle que celle des Dothrakis ou encore des immaculés, d’ailleurs, le Nord ne dispose plus d’armée tout court.
C’est à ce moment que Daenerys est informé de la cinglante défaite qu’a subi la flotte Greyjoy et que Tyrion lui explique son plan à première vu infaillible pour mettre en déroute la maison Lannister à Castral Rock.
Le titre de l’épisode The Queen’s Justice ne fait bien entendu pas référence à la reine Targaryen, mais bien à celle qui occupe le Trône de Fer.
Capturées lors de la bataille navale menée par Euron Greyjoy et offerte à Cersei pour assouvir sa vengeance de mère éplorée, Ellaria Sand et sa fille vont ici faire les frais d’un retour de bâton doux et amer. Le mestre de la citadelle prouve une fois de plus à quel point il est compétent et dévoué à sa reine. Il procure à celle-ci une fiole du même poison qui a tué l’enfant de Jaime et Cersei Lannister : Myrcella.
Ellaria est condamnée à voir, impuissante, sa fille mourir et se décomposer devant elle. Une sadique et douce vengeance plus féroce encore que la douleur physique.
Dans le Nord, Sansa Stark se pose comme une véritable meneuse et veille au mieux à ce que tous ses sujets puissent survivre à l’hiver qui arrive. Et ça commence par le ravitaillement en nourriture bien sûr. Elle reste toujours influencée par Littlefinger pourtant mis en garde par Jon Snow dans l’épisode 2.
Le retour de son petit frère à Winterfell ne manque pas de nous faire retrouver la nouvelle Sansa qui n’hésite pas un instant à lui expliquer qu’il est le légitime gouverneur du Nord, en dépit du titre de Roi que porte leur demi-frère aîné. L’offre n’intéresse évidemment pas le jeune loup qui a une mission bien plus grande. Il est la Corneille à Trois Yeux maintenant.
Enfin les Immaculés sous la stratégie préalablement établie par Tyrion, envahissent Castral Rock, la maison mère des Lannister. Sauf que oui et non.
Le régicide se montre dans son plus beau jour et à l’instar de Robb Stark attire les troupes ennemies au mauvais endroit. Une erreur dont il en avait lui-même fait les frais dans la saison 3. Nous retrouverons à sa place Euron Greyjoy.
Les réalisateurs décident intelligemment de placer Euron, dans des moments clés et intensifs de la série et non pas perpétuellement à chaque instant. Une qualité qui renforce une fois de plus le contenu de cette septième saison.
Euron donc, annihile les Immaculés stationnés en position de blocus sur la mer qui borde le château.
Au même moment l’armée Lannister menée par Jayme, prend la maison Tyrell et fait boire un indolore petit poison à Olenna Tyrell. Préférant une mort sans supplice pour la vieille dame, Jayme va à l’encontre des ordres donnés par sa soeur et écoute son coeur accompagné par la dignité et l’empathie.
Seulement Olenna se montre une dernière fois perfide et se targue d’avoir assassiné brillamment Geoffrey Baratheon. Jayme semble conclure une chose : son frère a toujours été innocent.
Est-ce ici le déclin ou l’avènement des Lannister ? Les défaites infligées à la mère des dragons ne lui laisseront guère le choix, Jon Snow n’est plus un insignifiant petit allié potentiel.