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Critiques

Critique d’un massacre atomique – Power Rangers

Notre avis sur un collatéral navet et surtout collatéral raté avec ce remake des Power Rangers.

Critique d’un massacre atomique – Power Rangers
Critique d’un massacre atomique – Power Rangers

Powers Rangers (2017) est un film de Dean Israelite, déjà connu pour avoir réalisé le film de science-fiction pour teenagers, Projet Almanac, faux amalgame d’artifices fictionnels (machine à remonter dans le temps, caméra à l’épaule), le tout dans la même veine que des projets comme Chronicle (2012).

Ici, avec ce remake des Powers Rangers, on assiste à un massacre cinématographique et un déluge outrancier de niaiseries narratives, de clichés vomitifs et d’effets visuels catastrophiques. Avec le divin remake de Ben-Hur de Bekmanbetov (2016), Israelite prouve que les critiques faites à l’égard des Blockbusters pop-corn ne sont jamais écoutées tant le réalisateur prend les plus mauvais éléments d’un Projet Almanac déjà pas super à la base, pour les inclure dans l’univers kitsch et ridicule des Rangers.

Le cliché le plus représentatif reste massivement celui des personnages. En soi, quand on pense aux Powers Rangers, on pense tout de suite à la team centrale de ces derniers. Le film s’ouvre sur une introduction absolument quelconque qui annonce le ratage collatéral de la suite. Bryan Cranston suffoque et ses apparitions sont minimisées. On sent vraisemblablement qu’il a su mesurer le poids de la catastrophe qui se présentait à lui. L’équipe des adolescents (qui sont pour la plupart méconnus du grand public) est un stéréotype monstrueux.

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Le rouge est un leader dans l’âme, cet espèce de beau gosse charismatique et populaire qui mène son équipe à bout de bras. Le ranger bleu est le comique relief de la bande, celui qui débite des blagues à tout bout de champ, le noir est un Chinois extraverti, loufoque et passionné par l’aventure, le ranger rose est une jeune fille qui ne fait qu’exhiber ses atouts à l’écran tandis que le ranger jaune est la fille timide, introvertie, qui possède de « lourds » secrets. Autant dire que le panel des personnages n’est pas brossé en amont, n’est pas étudié en profondeur. Ils sont sélectionnés par défaut et leur incursion dans la découverte du mythe Powers Rangers se fait par pur hasard. Le film ne manque néanmoins pas de nous insulter encore plus lorsqu’il justifie ce choix par le fait que ces personnages étaient déterminés depuis longtemps à devenir des Rangers (tu le sens venir le discours profondément hollywoodien ?).

Ce refus massif de dresser des personnages cohérents dézingue une narration déjà bancale et souffrante à la base. Pendant les 3/4 de son temps, Israelite balbutie du faux-cinéma, en tentant d’articuler une storyline introductive des Powers Rangers, mais qui est tout simplement malade. Les situations sont invraisemblables, les dialogues d’une extrême pauvreté et l’antagoniste font que tout ce massacre scénographique atteint son ultime paroxysme. Voulant noircir le ton des Powers Rangers, le réalisateur récidive au final avec l’ambiance kitsch et drôle(ment ridicule) de la série qui passait sur TF1 (ou France 3 je ne sais plus), dans une scène d’affrontement ponctuée de ralentis dégueulasses qui nous font retrouver les particularités capillotractées de l’univers télévisé des Rangers.

Même les photos de promotion sont pourries, c’est les mêmes avec des retouches grotesques.

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En soi, rien n’est à analyser dans ce film tant la réalisation est aussi intéressante qu’un double visionnage simultané de Cinquante Nuances de Grey (2015). Il s’agit surtout, à partir de ce film, de laisser transparaître le clivage inquiétant d’une catégorie de cinéma qui est un danger culturel pour les plus jeunes.

Le cinéma est avant tout un outil culturel, j’estime avec sérieux qu’il peut allier divertissement et réflexion et que les Blockbusters peuvent être de cette trempe. Toujours, dans ces films à grand spectacle, il y a une volonté ou une lecture d’arrière-plan. En guise de quelques exemples, le film Avengers (2012), malgré sa réputation de film Marvel qui bombe le torse niveau budgétaire, est l’un des premiers cross-over massif de superhéros et donc la tentative de l’extension d’un univers cinématographique qui mérite d’être saluée. Idem dans sa suite avec l’ère d’Ultron (2015), dessous ses traits de colossale machine Holywoodienne est esquissée brièvement les traits d’une critique de l’intelligence artificielle et ses dangers, que l’on retrouve tout autant dans un panel de Blockbusters tous plus divers les uns que les autres.

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Via Transcendance (2013) de Wally Pfister, Passengers (2016) de Morten Tyldum au travers des failles mécaniques du vaisseau Avalon ou Chappie (2015), cette thématique est brossée, soit en arrière-plan du divertissement, soit sur la devanture même du film. Mais il surgit depuis plusieurs mois, des volontés de remake de films cultes qui avaient une profondeur analytique non négligeable. C’est le cas de Ben-Hur (2016). Reprenant l’histoire du film de 1959, mais la transformant en Blockbuster honteux au passage. Israelite récidive ici sauf que le matériel de base était déjà malade et le réalisateur accentue cette névrose.

Power Rangers est un film à éviter. Il est un bourbier de niaiserie que l’on se doit d’impérativement d’éviter pour conserver l’espoir d’un cinéma qui peut allier divertissement et intelligence.

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