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LEGION: Un super-héros né sous X.

Spin off psychédélique de la franchise X-MEN, Legion se pose en parallèle de l’univers classique des mutants du professeur Xavier.

LEGION: Un super-héros né sous X.

Spin off psychédélique de la franchise X-MEN, Legion se pose en parallèle de l’univers classique des mutants du professeur Xavier. Créée par Noah Hawley, la série est diffusée depuis le 8 février sur FX.

LE FILS PRODIGUE

David Haller , interprété par Dan Stevens, est le fils de Charles Xavier et de Gabrielle Haller. Habité par de multiples personnalités contrôlant chacune l’un de ses pouvoirs, il est diagnostiqué schizophrène et interné à l’hôpital clockwork. Mutant de niveau oméga, David Haller est un jeune homme sans pouvoirs mutants visibles, calmant les manifestations de ses pouvoirs par l’utilisation de psychotropes. Sa schizophrénie étant en fait l’expression de son manque de contrôle sur ses pouvoirs. Avec l’aide du Dr. Mélanie Bird et de son équipe de mutants, David tente de comprendre et maitriser ses facultés qui font potentiellement de lui le mutant le plus puissant du monde. Le lien avec le professeur Xavier n’est pour le moment pas abordé dans la série.

VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOUS

Loin des combinaisons moulantes et des gadgets high-tech, Légion a une approche réaliste et sobre des pouvoirs mutants, tout en conservant leur aspect spectaculaire. Très anglais dans le style, la mise en scène et les décors labyrinthiques possèdent un air de Stanley Kubrick. Le nom de l’asile semble d’ailleurs faire un clin d’oeil au titre original « à clockwork orange« , oeuvre majeure du réalisateur. Le rêve de David, dans le premier épisode, est un passage serein sur fond de « pauvre Lola » de Serge Gainsbourg, qui vient alléger l’ambiance oppressante de l’hôpital et détonne par rapport au reste de l’épisode sans paraitre hors de propos. Toute la bande-son est d’ailleurs bien en phase avec l’ambiance générale du show, très pop-rock et au charme rétro. 

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COMICS (S)TRIP

Les effets sobres, efficaces et réalistes, associés à une réalisation maitrisée, amplifient le sentiment de malaise quotidien de David et l’impact de sa romance avec Syd Barret incarnée par Rachel Keller. Une réalisation volontairement erratique et déroutante qui peut parfois gêner la lecture et la compréhension de certains éléments de l’histoire. Cette volonté de jouer avec les perceptions du spectateur renforce l’empathie ressentie pour David. Souvent originales, parfois pataudes, les prises de risque visuelles et techniques donnent à la série son identité et lui permettent de se démarquer des autres shows super héroïques par son décalage de ton et de développement. Là où les héros découvrent leurs pouvoirs et développent leurs potentiels, Legion nous donne un héros brisé et confus, inconscient des capacités qui se manifestent malgré lui sous l’effet d’un stimulus émotionnel fort. Le Dr. Bird et son équipe l’épaulent et le guident dans sa reconstruction.

Hors des sentiers battus de l’univers Marvel, Legion explore les pouvoirs mutants de manière inédite. Vendue comme l’univers étendu de la franchise X-men, la série à de quoi dérouter. Pas de super équipe aux combinaisons assorties, ni de leader télépathe, mais une bande d’outsiders aux allures d’échappée d’asile cherchant à fuir une menace gouvernementale. Surfant sur la notoriété des mutants de Xavier, FX pose la série comme un petit frère des X-men précurseur de l’équipe des nouveaux mutants. Le résultat, loin d’être décevant, apparait plus comme un cousin éloigné. Le mot mutant n’ayant pour le moment été prononcé qu’une fois au détour d’une conversation. La suite de la saison apportera sans doute d’autres éléments plus en rapport avec l’univers Marvel.

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