Le bref retour de Gotham pour 3 petits épisodes aura néanmoins permis de relancer l’intérêt pour cette série, qui s’amenuise au fil des épisodes. Petit tour d’horizon de ce qui vaut la peine d’être vu à GOTHAM ces derniers temps.
DEAD MAN JOKING
Loin d’être une simple adaptation, le Joker de Gotham, interprété à merveille par Cameron Monaghan, est une parfaite relecture du personnage. Graphiquement inspirée du comics « le deuil de la famille« , cette version écorchée est visuellement glauque et perturbante. Le visage mobile et amovible, servi par un maquillage de qualité, ajoute au malaise qu’inspire le personnage.
Cette version a pour nouveauté de revenir littéralement d’outre-tombe, situation d’ordinaire peu crédible, qui entre malgré tout aisément dans la série, toujours à mi-chemin entre la normalité des choses et le surréalisme de l’univers de Batman. Cette résurrection renforce l’instabilité mentale du Joker et sa personnalité erratique.
Autre nouveauté, et pas des moindres, le Joker a une identité. Éternel tueur sans nom dans les comics, le mystère sur son identité et son passé ont toujours fait partie intégrante du personnage. Ici le Joker est connu sous le nom de Jérome Valeska et devient rapidement le prophète des psychopathes en puissance qui peuplent Gotham.
L’OMBRE DE LA CHAUVE-SOURIS
Bruce Wayne a également droit au traitement que mérite son personnage pour mettre en avant ce qu’il doit devenir pour Gotham. Menacé, kidnappé, malmené, physiquement et moralement, le golden boy est poussé dans ses retranchements par un Joker décidé à le tuer dans le but de remettre de l’ordre dans son esprit. Rappelons qu’au moment de sa mort Jérôme était sur le point de tuer Bruce. Les échanges entre les deux personnages construisent la haine qu’ils se vouent l’un pour l’autre.
Le Joker vaincu, Bruce rentre au manoir panser ses plaies. Assisté par un Alfred plein de fierté et de bienveillance quasi paternelle, Wayne s’interroge sur la limite qu’il aurait pu franchir lors de son affrontement avec le Joker en le mettant à mort. Dans une scène aussi théâtrale que juste, Bruce énonce l’un des mantras de Batman qui résonne alors comme un commandement biblique: « Je ne tuerais pas. » Véritable fondement du héros, ce « dogme », arrive ici avant même le concept de Batman et redonne à la série le sentiment d’origines du mythe dont elle avait tendance à s’éloigner par moments.
UN FUTUR PLEIN DE MYSTÈRES
L’apparition finale du double de Bruce annonce également le retour sur le devant de la scène de la cour des hiboux. En somme, le final de cette saison s’annonce chargé et il ne reste plus qu’a espérer que le soufflé ne retombe pas. Gotham fait partie de ces séries que l’on regarde plus par habitude que par envie. Parsemée de creux scénaristiques abyssaux et d’épisodes « bouche-trou », elle parvient parfois à produire des éléments qui lui permettent de sortir du lot. La conclusion du chapitre: Mad City fait clairement partie de ces éléments. Il faudra attendre le 24 avril pour que la Fox diffuse le chapitre final de cette saison. Sobrement intitulé « FALLEN CITY », cet arc narratif aura sans nul doute Nygma comme principal antagoniste. Après s’être brutalement débarrassé du Pingouin, il cherchera à prendre le contrôle de la ville… tout de vert vêtu! Un pas de plus vers ce que l’on attend de Gotham depuis le commencement de la série: Une ville peuplée de monstres à visage humain.
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