D’un classicisme ronflant, Mr Holmes est un biopic passablement ennuyeux. S’embourbant dans des choses délétères et des sous-intrigues inintéressantes, on s’ennuie ferme devant ce long-métrage sans aucun impact narratif.
Notre avis : Il est évidemment difficile de prendre ce long-métrage dans l’optique d’une analyse longue et complète de toutes les parcelles du film de Bill Condon. D’un académisme ronflant, le film se perds dans plusieurs genres (et n’arrive pas à assumer soit son côté biopic soit son côté policier) pour au final nous proposer un récit enchâssé de plusieurs sous-intrigues, pour la plupart totalement laissées de côté (Son voyage au Japon et son histoire avec le Japonais ne nous aiguille sur absolument rien).
Toutefois, le film se permet quelques transcendances scénaristiques ou émotionnelles absolument divines (La détresse de Holmes face au drame du fils de la gouvernante où lan McKellen réussit à nous transmettre toute son émotion via son immense talent ainsi que le dénouement de l’enquête centrale du film où l’on s’aperçoit que Holmes a une perception des choses et une prestance extraordinaire, bien retranscrit par Condon).
Mais le long-métrage comme nous l’avons dit, souffre de plusieurs maux, le récit est trop long. Le rythme n’est déjà pas un point fort chez Condon car par exemple, le film « Le cinquième pouvoir » est mauvais principalement pour cette raison. Mr.Holmes manque cruellement d’impact scénaristique mais aussi d’enjeux autour du personnage qui font passer ce biopic policier en un simple documentaire prévisible et dispensable.
Le classicisme est aussi présent dans la réalisation où aucune prise de risque est présente. Ainsi, ce Mr Holmes propose une lecture du personnage certes différentes de certains films récents sur le détective, mais se perds totalement par absence d’enjeux et de ligne narrative claire et définie. Nous le considérons comme dispensable, il n’est pas nécéssaire de l’accueillir dans votre vidéothèque…