Dans un western d’action savoureux, porté par des punchlines déjà cultes, des scènes de gunfight superbement chorégraphiées, un casting incroyable et surtout une intensité scénaristique de tout instant, ce remake des sept mercenaires est proche de l’impeccable. Dans une cohérence narrative sobre et efficace, Fuqua réalise un tour de force gigantesque et nous envoie un western percutant, étonnant et drôle mettant au tapis la plupart des Blockbusters de l’année.
Avec les 7 Mercenaires, Fuqua persiste et signe dans cette voie. Dans le découpage du film, le réalisateur Américain réussit grâce à une belle fluidité narrative à bâtir un background solide pour chacun de ses personnages (et le panel des rôles principaux est plutôt balèze). On explique pas forcément leurs origines mais on étaye plutôt bien leurs psychologies différentes, dans des scènes aux intervalles assez ambivalentes.
Fuqua fait ensuite se décanter le film en nous proposant des scènes d’actions spectaculaires et calibrées au millimètre carré pour être en parfaite coordination avec des techniques de combats propres à chacun des protagonistes. Le pitch initial, bien que relativement commun, est traité de manière cohérente et assez iconique par le biais d’une scène à la symbolique assez forte (la scène d’introduction dans l’église).
Surtout, si Tarantino mettait de l’intensité dans ses dialogues, Fuqua la met dans l’atmosphère de son film. Une scène particulière en témoigne, il s’agit de la première fusillade des sept mercenaires dans la ville qu’ils défendent. Les jeux de regards se font incessants, le charisme des personnages sont d’une grande force, et surtout, Fuqua prends le temps d’accomplir des joutes verbales savoureuses bourrées de punchlines entre les personnages. Bien évidemment, des raccourcis scénaristiques auraient pû être évités (comme la raison qui pousse soudainement « Le pisteur » à finalement rejoindre les Mercenaires).
En ce qui concerne la réalisation, Fuqua fait un travail sans réelles fausses notes, se contentant de proposer des prises de vues assez exemplaires et des mouvements de caméra plutôt immersives. On est au plus près de l’action, via des bribes de shaky cam traditionnelles, mais sait aussi capter l’immensité et le gigantisme de ses scènes de combats.
Côté personnages, c’est surement là où se situe le point fort du film. Comme dis plus haut, on nous propose des personnages campés par des acteurs confirmés (Denzel Washington, Ethan Hawke, Vincent d’Onofrio…) ou des cracks qui continuent de monter (Chris Pratt, Matt Bomer…). Cela nous donne donc des personnages haut en couleurs, avec leur spécificité propre, rendant le film frais, drôle, et totalement imprévisible. Pour finir, mention notable à la musique et les compositions du regretté James Horner, qui nous livre des musiques qui accompagnent bien l’action, sans trop en faire des caisses.
Les 7 Mercenaires est donc un film d’action particulièrement réussi. Fun, rythmé, entraînant et porté par un casting exemplaire, il décante un film d’une durée de plus de 2h15 très vite aux yeux des spectateurs, tellement il est immersif et somptueusement bien mené. C’est la plus grosse réussite de l’année à nos yeux et nous vous encourageons à aller le voir !