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Piégé : Pennywise contre Hannibal [Critique]

Bill Skarsgård © 2025 Locked movie LLC Piégé. titre original : Locked. réal. : David Yarovesky. int. : Bill Skarsgård, Anthony Hopkins, Ashley Cartwright. dist. : Metropolitan Filmexport Sortie en salles le 9 avril 2025

Remake d’un film argentin sobrement intitulé 4×4 (2019), Piégé s’inscrit dans la lignée des remakes hollywoodiens de concepts à fort potentiel, à l’image du phénomène danois The Guilty. Le pitch est simple mais efficace : un voleur de voiture se retrouve prisonnier dans un SUV blindé, équipé d’une technologie de pointe permettant à son propriétaire, interprété par Sir Anthony Hopkins, de le torturer à distance.

Ce thriller avait pour ambition de secouer une année 2025 cinématographiquement morne. En dehors de quelques rares réussites comme Better Man, le paysage des sorties récentes a souvent oscillé entre l’abscons et le décevant, avec des titres comme Captain America 4, Mercato, Mickey 17, Le Secret de Khéops, Novocaine ou encore Minecraft, rarement à la hauteur des attentes.

Piégé se distingue cependant comme une série B bien rythmée et sympathique, portée par un propos sombre sur la nature humaine. Le film adopte un regard pessimiste : l’humanité y est dépeinte comme corrompue, la justice remise en question, et la loi du talion mise en avant. Le personnage incarné par Bill Skarsgård est mis à rude épreuve, son évolution psychologique étant crédible et bien amenée. De son côté, Anthony Hopkins capte toute l’attention, sa voix suffisant à vampiriser l’ensemble du long-métrage.

Quelques regrets néanmoins : une violence visuelle qui aurait gagné à être plus marquante, et une volonté manifeste d’échapper à l’unité de lieu en sortant du huis clos initial. Les séquences où le véhicule est en mouvement apportent un vrai plus narratif, marquant le tournant où le rôle d’antagoniste glisse du voleur vers le propriétaire, devenu justicier obsessionnel à la suite d’un drame personnel.

Le film propose ainsi des affrontements verbaux solides, bien que parfois convenus, et une fin peut-être un peu précipitée. Un bon moment de cinéma, qui pourrait, avec un peu de chance, ouvrir la voie à d’autres productions de ce calibre.

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