En deux semaines d’exploitation, la comédie d’Artus, Un p’tit truc en plus, cumule déjà 3 millions d’entrées et s’impose comme la locomotive de 2024 pour rameuter les gens dans les salles de cinéma. La comédie s’est même payé le luxe de mater La Planète des Singes : Nouveau Royaume, qui a fini lui aussi un peu en dessous du million d’entrées. Beaucoup parlent déjà d’un futur parcours à la Intouchable ou du premier Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu. Les critiques sont par ailleurs dithyrambiques, la production flirte en effet avec les 4.5 étoiles sur 5 sur Allociné, et non-loin de la barre de 7 sur 10 sur Senscritique. Composé avec un casting mené de jeunes comédiens comme Céline Groussard, Gad Abecassis, Ludovic Boul ou encore Stanislas Carmont. Ils sont accompagnés par Clovis Cornillac, Alice Belaïdi ou encore Artus.
Deux braqueurs trouvent en guise de planque une colonie de vacances pour adultes en situation de handicap… fin du pitch. Si les mauvaises langues auraient pu souligner le mix un peu simplet entre Nos Jours Heureux et Intouchables… ils se trompent. Fini les films sur la tolérance, ce film considèrent les personnages comme égaux les uns des autres. Certains ont juste… un p’tit truc en plus. La seule ostracisation du film se fait un moyen d’une très courte scène et pour des gens en particulier : Lorsque quelques personnes dans un supermarché sont tournés en ridicule parce qu’ils ramènent indirectement les gens à leur handicap. C’est le but du film : nous sommes tous égaux, tous pareils et seuls une poignée d’imbéciles aigris trouveront le moyen de ne pas le comprendre.
Un p’tit truc en plus est un film sur une bande de copains en colo. Le long-métrage respire l’authenticité, la bienveillance. Pas d’artifices techniques ni de saillies visuelles mais simplement le souhait de montrer une connivence totale entre tous ses acteurs. Chacun a sa personnalité, sa façon de faire, sa façon de vivre les émotions. Artus tire chacun vers le haut et les fait composer ensemble. Le long-métrage ne manque pas non plus de rythme.
La filiation est un thème bien représenté grâce à un Clovis Cornillac toujours impressionnant de maîtrise et un Artus sincère et touchant. L’humoriste-acteur réussit son objectif qui est faire disparaître cette perception que l’on a du handicap en montrant simplement une aventure entre copains, entre humains tout en gardant à l’œil l’évolution du pitch initial. Qu’est-ce que c’est drôle, frais et sans prises de tête ! Un p’tit truc en plus évite habilement le pathos, le cliché en restant constamment frais, novateur et dynamique.
Un écrin de verdure dans une société qui repose sur un vilain prurit. Une bouffée d’air frais dans un monde où l’on ne cesse de se regarder les uns et les autres comme chiens de faïence. Une comédie populaire qui n’a nullement prétention de révolutionner quoi que ce soit et qui vous fera ressortir des salles avec une seule envie : Vivre vous aussi des moments incroyables avec vos copains, qu’ils aient ou non un p’tit truc en plus.