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#1 DE L'ACTUALITÉ CINÉMA ET SÉRIES

Critiques

Madame Web n’est pas nul, c’est pire que ça

Madame Web © Sony
Madame Web © Sony

Le Sony Universe semble poursuivre sa descente vertigineuse dans les abîmes de la médiocrité cinématographique. Dans le sillage du désastreux « Morbius« , Sony tente de marquer une pause avec « Madame Web« , un one-shot visant à jeter les bases d’une potentielle armée de Spider-Women sous le commandement de Cassandra Web. La question brûlante demeure : ce film saura-t-il redresser la barre de cet univers chancelant ? Les premiers échos critiques et les retours du public sèment le doute, avec des scores alarmants de 17% de critiques positives sur Rotten Tomatoes et une moyenne glaçante de 3.3/10 sur Senscritique. Avec 80 millions de dollars semblant s’être évaporés dans le néant, il faudra à minima un miracle commercial de 200 millions de dollars pour sauver l’honneur du casting composé de Dakota Johnson, Isabela Merced ou encore Sydney Sweeney.

Sony, apparemment, refuse d’apprendre de ses erreurs, s’enfonçant plus profondément dans l’abysse de la médiocrité, surpassant même les horreurs précédentes de « Morbius » et « Venom 2 » – ce qui, en soi, est un exploit remarquable. « Madame Web » se distingue par un scénario chaotique, dénué de tout intérêt, agrémenté d’effets visuels qui flirtent avec la catastrophe, établissant un nouveau nadir pour l’industrie. Le script, d’une pauvreté affligeante, pourrait presque nous faire croire à une parodie générée par Chat GPT, avec des dialogues si creux qu’ils confinent à l’absurde. À côté, « Venom » passe pour un chef-d’œuvre, laissant « Madame Web » dans une régression d’environ deux décennies en termes de qualité cinématographique.

L’essai de créer une dynamique entre Madame Web et les Spider-Women s’avère être un cliché maladroit, tentant désespérément de combler le vide d’un scénario malade où les dites héroïnes n’apparaissent que pour une maigre poignée de secondes. Le film, loin de se montrer avare en remplissage, nous offre des placements de produit pour Pepsi et Calvin Klein si flagrants qu’on se demande si l’on n’est pas plutôt assis devant une série de publicités plutôt qu’un long-métrage. « Madame Web » semble donc être une expérience cinématographique intrigante, qui tente de mettre sur pied un concept sympa : Nous faire avaler une belle crotte de bouc bien emballée, avec le sourire… ou un peu de naïveté.

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Madame Web © Sony

La pièce de résistance de cette tragédie est sans aucun doute un Ezekiel Sims à bout de souffle, incarnant un antagoniste si inexpressif qu’il échoue à susciter la moindre étincelle de menace tout au long du récit. Pourtant, Tahar Rahim essaye. Non sans mal. Cette faiblesse narrative est exacerbée par une mise en scène chaotique, frôlant l’indigeste, qui brouille toute tentative de compréhension des visions prémonitoires de Cassandra Web. Ces dernières, réinitialisées à répétition dès le début, finissent par déflorer l’intrigue avec une lourdeur déconcertante, annihilant toute forme de suspense ou de surprise.

« Madame Web » se présente comme un film de super-héros dépourvu de super-héros, une audacieuse ironie. Mais que s’est-il passé dans les bureaux de Sony ? Un mauvais pari ? Un brainstorming après une overdose de champagne ?. Le film frôle dangereusement l’attentat culturel pour les cerveaux du monde entier. « Madame Web » s’érige comme un monolithe d’opportunités manquées, témoignant d’un scénario qui semble avoir été assemblé sans passion, ni vision.

Dans cette odyssée cinématographique dépourvue de substance, les héroïnes, semblent réduites à de simples vecteurs narratifs, ouvrant la bouche uniquement pour servir de boussole à l’audience perdue dans le fil de l’histoire, ou violemment lassée par l’ennui. Les personnages manquent tragiquement de profondeur dramatique, privés de la capacité à insuffler la moindre once d’émotion ou de complexité à leurs rôles.

Ironiquement, le salut vient d’un angle inattendu : un personnage tertiaire, incarné par Adam Scott, qui parvient à se distinguer malgré le peu d’espace qui lui est accordé.

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Le film, dans une démarche pour le moins audacieuse, choisit de s’abstenir de toute scène d’action significative, privilégiant des courses poursuites qui peinent à engager l’attention. En l’absence totale d’intérêt, ce qui devait être un film de super-héros ne demeure plus qu’une réflexion sur le vide. Un pet sur une toilé cirée qui nous donne envie de donner un oscar à Ant-Man et la Guêpe : Quantumania.

Madame Web © Sony
Madame Web © Sony

En somme, « Madame Web » est la preuve vivante que l’on peut, en effet, tisser une toile sans fil – un exploit d’oubliabilité qui ferait même passer les excréments d’un chiot pour un met étoilé. On vous encourage à le voir pour vivre l’expérience de ce qui sera sans doute la plus grosse honte de cette année.

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