Dans un Hollywood malade qui voit ses grands mastodontes se faire exploser au box-office, Barbie surnage de tout ce massacre. Après les 380 pauvres millions de dollars au box-office d’Indiana Jones : Le Cadran de la Destinée (On rappelle que le Blockbuster a coûté au total, la modique somme de 294.7 millions de dollars) – c’est quasiment 200 millions de pertes sèches pour Lucasfilm (sources Crumpe.com). The Flash d’Andy Muschietti a également mordu la poussière avec un manque à gagner proche des 200 millions également pour la Warner. Transformers : Rise of The Beast, sans être un gros échec, est un tout petit score pour une Paramount qui espérait plus de gains (438 millions de dollars). Enfin, Blue Beetle est lui aussi en passe de devenir un sacré fiasco financier.
Deux êtres sont venus tout sauver : Barbie de Greta Gerwig et Oppenheimer de Christopher Nolan. Au jour du 27 Août 2023, c’est 1,295 milliards de dollars pour le premier et 727 millions pour le second. Deux très gros scores venant relever un Hollywood malade. Barbie cumule l’épatant score de 581 millions aux Etats-Unis soit le 14e plus gros succès de tous les temps devant Super Mario, The Dark Knight ou encore Rogue One.
Et que dire de son ouverture en trois jours de 162 millions qui a notamment pulvérisé la dernière itération des Gardiens de la Galaxie et ses 118 millions ? Barbie devrait logiquement finir sa carrière vers les 1.4 milliards, ce qui constituerait un énorme succès pour Warner. Pourtant, il est difficile de se dire qu’un Barbie 2 pourrait être une bonne idée et pour plusieurs raisons.
Exit déjà l’effet de surprise. Le long-métrage avait suscité l’interrogation de tous grâce à une campagne marketing bien huilée déclenchant la curiosité des fans. Or, rebondir sur un second film pourrait être cache-misère. Qu’est-ce que la poupée Mattel aurait de plus à vendre et Greta Gerwig, de plus à dire ? La cinéaste a déjà lâché son message féministe qui a ouvert une controverse. Entre ceux prononçant que le film était « anti-hommes » et ceux arguant qu’il ne s’agissait que d’une vaste publicité pour la poupée, les avis ont fusé, créant de facto un bouche-à-oreille dynamique.
Pourtant, on est pas sur un long-métrage porteur d’une idéologie spectaculaire, ni d’un renouveau dans l’histoire du cinéma. Barbie a été bien aidé par un marketing malin et efficace, d’un effet de surprise pop et coloré, là où les vieillissants Blockbusters se sont cantonnés à une recette traditionnelle qui ne fonctionne plus. Les films qui fonctionnent aujourd’hui sont porteurs d’une idée, d’un concept fort. Barbie a percé grâce à son esprit fun et déluré, Oppenheimer grâce à son expérience de la Bombe que les pubs se sont bien gardé de vendre.
En tout cas, cela peut montrer que Barbie, outre son coup d’éclat, ne peut probablement pas être reconduit avec autant de force et d’insouciance. Mais le film doit surtout montrer qu’il est important pour les mastodontes d’Hollywood de changer de dynamique et de vendre différemment leurs longs-métrages.
