Sorti en pleine période de pandémie de covid-19 pendant l’été 2020, Greenland est un film de Ric Roman Waugh avec Gerard Butler et Morena Baccarin dans les rôles principaux. Le film racontait l’histoire d’une petite famille Américaine prospère qui doit survivre à l’approche d’un astéroïde allant percuter la Terre. Les critiques se sont montrées plutôt enthousiastes sur le film avec près de 78% d’avis positifs sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes. Certains auront trouvé dommageable le côté anti-spectaculaire du film, dôté d’un petit budget de 35 millions de dollars (ce qui est fort peu pour un film catastrophe). En tenant compte des performances au box-office du film et des ventes en SVOD, STX a pu encaisser des bénéfices estimés entre 60 et 80 millions de dollars.
Une belle performance toutefois à ne pas surestimer puisque, on le rappelle, Greenland était dans les salles de cinéma et les écrans de télévision à une époque pas si lointaine où plus aucun long-métrage de grande envergure n’était lâché sur la scène internationale, par peur que le public boude les salles.
En tout cas, Greenland aura bien droit à un deuxième film intitulé Migration, et centré sur le destin de la family de Gerard Butler au-delà des événements du premier long-métrage. STX a doté la suite d’un solide budget de 65 millions.
Dans une longue interview avec Collider, Ric Roman Waugh a distillé quelques contours de la suite de son Greenland : Migration. En voici quelques morceaux :
« Il s’agira de savoir qui a survécu et comment ont-ils reconstruit la terre alors que tout a été complètement brûlé. C’est donc une belle façon de vous donner une conclusion des Garritys et où ils vont. Alors, appelez-vous cela une suite? Oui, mais pour moi, c’est plus le dernier chapitre de ce que cette histoire a à dire. »
Le long-métrage se situera des années plus tard dans une terre dévastée, où la famille Garrity a dû se terrer dans des bunkers souterrains pour survivre.
« C’est 5 à 7 ans plus tard. Il suffit, ce qui était très vrai à propos du dernier événement d’extinction, c’était qu’il y avait tellement de toxicité dans l’atmosphère que personne ne pouvait vivre au-dessus du sol pendant un certain temps. Il y avait encore des incendies et il y avait toutes sortes de choses qui se passaient, des cendres, vous ne pouviez pas respirer. »
La suite s’intéressera également à la nature humaine – c’est-à-dire comment l’homme a pu rester sous terre aussi longtemps et quel impact cela aura sur les santés mentales :
« Nous nous sommes donc fiés à la science et avons laissé passer un certain nombre d’années où vous réalisez que ces personnes ont été emprisonnées dans la clandestinité. Qu’est-ce que cela fait à la psyché humaine ? Comment cela contribue-t-il lorsque vous passez en mode migration et que vous essayez de trouver de nouveaux endroits pour survivre et que vous subissez tout ce traumatisme? Un petit garçon qui avait huit ans, ou sept ans, qui a maintenant 13 ou 14 ans, quelle est sa vie d’adolescent quand il n’a connu rien d’autre que des murs de ciment et souterrain? Ce sont les choses avec lesquelles nous voulons jouer. Nous avons donc l’impression que le temps est passé sous terre, c’est factuel de ce qui s’est passé, mais cela nous aide aussi avec l’histoire. »
Greenland : Migration devrait ainsi explorer un versant que bon nombres de films catastrophes n’ont qu’esquissé jusque là : l’étape de la reconstruction et de la migration, bien loin des différents climax de destruction du premier opus. Pour le moment, aucune date de sortie n’est encore indiquée.
