Parmi les plaintes des spectateurs mécontents du résultat à l’écran de Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, un consensus de haine a été identifié au niveau du traitement du personnage de MODOK. Antagoniste difficile à exploiter dans l’univers Marvel au cinéma en raison de son monstrueux design, Peyton Reed a choisi de lui donner une nouvelle adaptation dans le royaume quantique en la personne de Corey Stoll (Darren Cross dans Ant-Man premier du nom). Si l’on pensait en effet que celui qui incarnait le vilain Yellowjacket était mort dans l’affrontement final, il se sera finalement crashé dans le Royaume Quantique où il deviendra MODOK avant de travailler pour Kang.
Le nom MODOK signifie « Mental Organism Designed Only for Killing » (Organisme Mental Conçu Uniquement pour Tuer), ce qui donne une idée de sa nature dangereuse. Le personnage est né d’une expérience menée par l’organisation criminelle AIM (Advanced Idea Mechanics), qui cherchait à créer un être surpuissant capable de manipuler l’énergie mentale.
MODOK est représenté comme ayant une tête disproportionnée et flottante, qui est le résultat de l’expérience qui l’a créé. Sa tête est énorme par rapport à son corps et est reliée à celui-ci par une sorte de col. Il a également des bras et des jambes grêles et une peau pâle et ridée.
En tant que personnage de bande dessinée, MODOK est souvent dépeint comme un génie diabolique avec des pouvoirs télékinétiques et télépathiques très puissants. Il est également capable de créer des projections mentales, de manipuler l’énergie mentale et de contrôler les esprits.
Au final, les fans de Marvel auront eu le plaisir de découvrir que le MODOK d’Ant-Man 3 n’était donc que la grosse tête de Corey Stoll en CGI. Une immondice visuelle qui aura valu au film bien des moqueries, certains allant même jusqu’à dire que le personnage ressemblait à l’œuf Humpty Dumpty dans le film spin-off de Shrek « Le Chat Potté« . Si bien qu’il faille contextualiser que les problèmes de technicité chez Marvel ne datent pas d’hier. En effet, depuis la multiplication des projets sériels et filmiques lors de la phase 4 du MCU, les boîtes d’effets spéciaux que Marvel engage n’arrivent plus à tenir les délais trop réduits de la firme et le résultat final en pâtit systématiquement. Entre les chèvres affreuses de Thor 4, les fonds verts immondes de la scène « Illuminati » dans Docteur Strange 2 ou encore le design de She-Hulk, les effets visuels de Marvel sonnent comme bâclés.
Un constat qui revient assez souvent pour ce Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, tant au niveau des décors que chez ses personnages, et MODOK n’a pas échappé à la règle. Et vu la quantité de films que Marvel compte sortir jusqu’à la fin de sa phase 6, ça n’est pas prêt de s’arrêter. Un artiste VFX anonyme a parlé à Defector de l’état actuel de l’industrie des effets spéciaux, y compris de son avis un peu tranché après l’annonce du catalogue complet des productions MCU des phases 5 et 6 de Marvel. Sans surprise, la plupart d’entre eux ne sont pas ravis de cela, et beaucoup redoutent déjà la charge de travail qui les attend dans les prochaines années.
« Toute l’industrie semble un peu déprimée à la suite de l’annonce des phases cinq et six de Marvel, en particulier à cause de la quantité de travail insensée que ce sera tout seul. Ils ne sont plus le client attrayant qu’ils étaient. Beaucoup d’épuisement professionnel s’installe. »
En réponse à ce mécontentement général, Disney envisage simplement de créer son propre studio consacré aux effets spéciaux. Mais en attendant que cela se fasse, il doit encore faire appel aux professionnels du secteur, qui sont forcés de fournir des travaux un peu bâclés pour tenir les délais de sorties toujours plus courts de chaque films du MCU.