365 Jours c’est un énorme coup marketing de la part de Netflix. Le sulfureux et polémique long-métrage adapté d’un best-seller Polonais, est resté plusieurs semaines de suite dans le top 10 des visionnages de la plate-forme. L’histoire raconte celle de Massimo, un mafieux Sicilien, qui kidnappe une jeune femme et la séquestre pendant un an, le temps que celle-ci tombe amoureux de lui (et oui, dans le genre d’histoire nullissime et bas-de-plafond on touche le fond).
Le film, qui fait encore pire que la saga 50 Nuances, a reçu énormément de critiques (justifiées) annonçant un long-métrage misogyne et qui encourage le viol et la domination masculine sur la femme. L’équipe du film a toutefois récemment réagi aux polémiques, et les réponses consternent encore plus.
Dans le cadre d’une interview avec le magazine E! News, l’acteur Michele Morrone a commenté l’accueil du film en affirmant, tout en étant à côté de la plaque sur le sujet :
« Cela me fait me sentir bien parce que peut-être que ça signifie que je suis un bon acteur ».
Anna Maria Sieklucka, l’actrice principale, en a rajouté une couche derrière :
« Cela signifie que NOUS sommes de bons acteurs parce que la plupart des gens pensent que tout se produisait pour de vrai ».
Là n’est pas le problème, puisque la plupart des spectateurs critiquaient vraiment (et ça se comprenait) le message du film, qui est clairement une apologie du viol et de la domination sexuelle de l’homme sur la femme. Les réponses apportées des deux acteurs sont à côté du sujet central mais ils auront néanmoins réussi à créer encore un peu plus le buzz autour de 365 Jours.
Michele Morrone s’est ensuite posé en grand défenseur de la cause féministe pour justifier le film tout en invoquant (à tort, parce qu’il y a des limites à tout) :
« Je comprends la controverse et je suis content que l’on en parle. Mais je pense que nous devons toutefois faire attention à ne pas limiter la liberté et la création artistique. Je ne dirais pas qu’il faudrait interdire à un film de fiction comme celui-ci d’exister, parce que sinon, qu’en est-il des films sur la guerre, les crimes, les meurtres ? Sur les mafieux ? Ce film n’est pas destiné à minimiser la réalité des violences sexuelles dans le monde. Je ne veux pas que les gens pensent que ce comportement est acceptable. Ce n’est pas le cas. Mais je trouve ça bien que le film puisse amener les gens à parler de ces problèmes en question. Le but étant que nous puissions éveiller davantage les consciences à ce sujet ».
