Le Joker de Joaquin Phoenix est la plus belle interprétation proposée à ce jour, c’est un film psychologique très sombre, brutal qui sonne trop vrai.
Et Todd Phillips, le réalisateur de Joker n’y est pas pour rien. L’histoire qu’il met en avant, celle d’Arthur Fleck, est-elle seulement vraie ? En partie ? Pas du tout ? C’est la question qui restera, semble-t-il, à jamais sans réponse et qui prend forme lors de la discussion finale entre Arthur et la Psychiatre.
CHACUN SA FIN
Si la descente aux enfers d’Arthur Fleck est probablement bien arrivée (ce qui expliquerait son internement à l’asile d’Arkham), les événements qui bouleversent Gotham à la toute fin du film se sont-ils passés dans sa tête ? A-t-il tué, ou non, le présentateur télé (incarné par Robert De Niro) ? A-t-il été libéré et acclamé par les émeutiers ? Quelle est cette blague que la psychiatre ne pourrait pas saisir ?
C’est ce à quoi Todd Phillips « répond » aujourd’hui :
« Il y a beaucoup de façons de regarder ce film. Vous pouvez le voir et vous dire : ‘C’est l’une de ses histoires à choix multiples. Rien de tout cela n’est arrivé.’ Je ne veux pas dire ce que c’est. Mais beaucoup de personnes à qui je l’ai montré ont dit : ‘Oh, je comprends, il vient d’inventer une histoire. Le film entier est la blague. C’est ce que ce mec de l’asile d’Arkham a concocté. Il n’est peut-être même pas le Joker.’«
Et, un peu à l’image de Shutter Island, c’est au public de choisir la fin qui lui convient le mieux.