Le synopsis : Une jeune femme, convaincue d’être harcelée, est enfermée contre son gré dans une institution psychiatrique. Alors même qu’elle tente de convaincre tout le monde qu’elle est en danger, elle commence à se demander si sa peur est fondée ou le fruit de son imagination…
« Paranoia » est un pari inédit du réalisateur Américain Steven Soderbergh (Saga Ocean’s, les deux films sur le « Che », Logan Lucky…) Le film est, en effet, entièrement tourné à l’IPhone 7+ via l’application Filmic Pro et était équipé d’un capteur photo 4K permettant une haute résolution de l’image. D’un très faible budget d’1,2 millions de dollars, le tournage du film aura été bouclé en seulement 10 jours, une rapidité sans précédent.
Pépite produite et réalisée hors des carcans sulfureux d’Hollywood, « Paranoia » aura eu le mérite d’imposer une vision intimiste à un thriller psychologique très réussi et de montrer que l’on peut faire d’incroyables longs-métrages avec cent fois moins de moyens qu’un Blockbuster classique.
Notre avis : Soderbergh, de primes abords, fait très fort avec ce film. Entièrement tourné à l’Iphone, le réalisateur a le mérite de proposer une réalisation inédite, prouvant que tout mordu de cinéma peut réaliser un long-métrage à partir de rien. Le film est plutôt équilibré dans sa narration, jonglant entre des moments malsains et tendus qui dynamisent l’avancée de l’intrigue. Toutefois, de fortes longueurs se font ressentir tout comme d’évidentes facilités du scénario. La simplicité du postulat de l’intrigue laisse libre cours à une multitudes d’événements tantôt utiles, tantôt anecdotiques (la relation entre Sawyer et un autre patient). Sans étonner, Paranoia met au tapis d’autres tentatives de thriller psychologique plus antérieurs (The Cure for Life – 2017) et parvient à proposer un récit simpliste mais plutôt cohérent dans son ensemble. Claire Foy parvient à tirer son épingle du jeu à contrario d’un Joshua Leonard très caricatural. Inégal mais intéressant, Paranoia reste un film à voir !