Avec un peu de retard, attardons-nous sur deux films drastiquement différents sortis au cours des dernières semaines : Aladdin de Guy Ritchie et The Dead don’t Die de Jim Jarmusch.
Film ouverture du dernier festival de Cannes, The Dead don’t Die est un film qui surprend et désamorce tout ce qui fait l’essence même des films de zombies. Plus qu’un film de cinéma sur les zombies, il s’agit d’un film sur le cinéma avec des zombies. Ayant toujours une tendance à utiliser des ressources méta-diégétiques pour nourrir sa narration (cassure du quatrième mur, clins d’œil en pagaille à la carrière des différents acteurs…), The Dead don’t Die transpire le film un peu fait avec une ambition je-m’en-foutiste, où le scénario se couple avec la réalisation dans un délire bien trop mollasson pour se révéler appréciable. En résulte de ce film d’auteur, quelques moments savoureux, porté par des situations assez bien senties et pensées (Le personnage de Tilda Swindon semble tourner en dérision son rôle de l’ancien dans les films Marvel tandis qu’une référence amusante à Star Wars est faite par le biais d’Adam Driver). Jonglant entre un comique de répétition assez répétitif (les « ça va mal finir » lancés par Adam Driver ; le running gag de la musique phare du film, la découverte des premiers cadavres…) et quelques séquences assez gores, The Dead don’t Die est probablement l’un des films les plus inclassable du genre, il n’en sera pas forcément l’égérie pour autant.
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Énième adaptation en live-action d’un classique Disney, Aladdin titillait notre curiosité pour le nom de Guy Ritchie. Le cinéaste Anglais possède une vraie patte artistique qui lui est propre et est certainement celui qui dynamise le mieux son montage et la narration de chacun de ses films. En effet, malgré son échec, « King Arthur » restait clairement le fleuron de la maîtrise du réalisateur, pourvu d’artifices de réalisation et de montage vraiment convaincants (les scènes de dialogues sous forme de flash-backs, les scènes de poursuites, le combat final, la musique…). Mais Aladdin, malgré une palette de couleurs intéressante, quelques scènes entraînantes (l’immense parade d’entrée d’Aladdin au royaume) et un Will Smith survitaminé, n’est qu’un pâle copie de l’animé sans l’ingéniosité de son réalisateur. Décevant et dispensable donc.
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