Avec ce jeu pondu par l’équipe de Hitmaker, prendre un taxi n’aura jamais été aussi géant. Initialement développé pour bornes d’arcades, le jeu fut porté sur consoles de salon de presque toute la 5ème génération.
Sega s’octroie l’exclusivité temporaire du titre sur Dreamcast, puis viennent les versions sur Playstation 2 et enfin sur Game Cube. Je pense très sincèrement que Crazy taxi fait partie avec Sonic Adventure et Shenmue du trio fer de lance de la Dreamcast. Car si la version PS2 est plus facilement trouvable, la version Dreamcast est à mon sens bien meilleure, au point d’en égaler presque la qualité de l’arcade.
Le concept est simple, vous incarnez un chauffeur de taxi qui n’a visiblement que faire du code de la route et vous devez enchaîner le maximum de clients dans un temps donné. Un objectif simplissime combiné à un gameplay qui l’est tout autant. Les gâchettes de la manette de la Dreamcast sont parfaitement adaptées au jeu (un peu comme celles de la Xbox 360). La droite sert à accélérer, la gauche à freiner, et le bouton A pour passer de la marche avant à la marche arrière . La physique du véhicule répond très bien aux commandes et rouler à toute allure dans une ville entière ne pose absolument aucun soucis.
Bon seul truc un peu étrange, la physique du véhicule par rapport au reste de la ville. Il est certes logique d’avoir quelques collisions, ce qui nous perturbe sur nos trajectoires, mais il faut croire que ça ne dois pas déranger les autres usagers de la route de cette ville. Tous les véhicules, tramways, camions, voitures sont absolument indestructibles. Bien que l’esthétique fasse penser aux Grand Theft Auto modernes (à partir de GTA III), vous vous retrouvez sans aucune limites. Votre voiture ne sera pas détruite et les flics ne vous prendront pas en chasse. La classe quoi. Revers de la médaille toutefois, une mauvaise conduite avec un client à bord reviendra à rendre sa course moins agréable. En effet, votre conduite à une influence sur l’humeur de votre client. Si votre conduite est fluide tout en étant un peu »folle » (en réussissant des cascades par exemple), le client vous versera des pourboires. Si au contraire vous faites n’importe quoi, il ne paiera que ce que le compteur affiche. Attention donc à ce que vous faites.
Enfin, dernier détail concernant le gameplay, le joueur a la possibilité de choisir entre quatre pilotes, chacun disposant d’un taxi propre avec ses caractéristiques de conduite. Alors choisissez bien avant de prendre la route 😉
Au niveau graphique, il faut savoir que la Dreamcast est la première console de salon de 5ème génération, c’est-à-dire la première machine de puissance supérieure aux Playstation, Jaguar, Saturn et Nintendo 64 à être sortie. Pour être plus précis, elle est sortie le 27 Novembre 1998, soit bien avant que la révolution apportée par la PS2, la Game Cube ou la première Xbox ne vienne donner une claque technique aux joueurs. Si on se replace dans le contexte, alors que la Nintendo 64 était techniquement parlant la console la plus puissante, il est graphiquement très TRES impressionnant. La ville est immense et ne présente aucun lag. Les personnages sont également très bien modélisés ainsi que les véhicules, rien à dire là dessus.
De plus, Sega s’est payé le luxe d’obtenir des placements de produits de grandes enseignes de restauration comme KFC ou Pizza Hut et ça, c’est la classe intégrale (enseignes censurées dans la version PS2…).
Niveau sonore, alors que c’est un jeu à proprement parler de course, ce coup-ci je ne m’attarderais pas sur les bruits de moteurs… Parce qu’on s’en fiche totalement ! Dans un jeu de course classique, on a tendance à se concentrer sur les effets sonores plutôt que sur l’ambiance musicale en général (comme les Gran Turismo ou Forza Motosport). Eh bien ici, c’est l’inverse. Les musiques sont tellement énormes qu’on se fiche totalement du reste ! De plus, sachez que la bande originale axée très rock’n roll a été composée et interprétée par les groupes The Offspring et Bad Religion. J’ai notamment un faible pour All I Want et Hear It qui collent parfaitement à l’ambiance folle et décontractée du jeu.
Enfin la durée de vie est plutôt honorable. Le mode de jeu original de l’arcade est présent, à savoir commencer une partie avec une minute au compteur puis gagner du temps avec les courses réussies, mais le jeu comporte trois autres modes pour les non-initiés avec des timers de 2, 5 et 10 minutes. Plus pratique pour commencer tiens ! Il existe enfin un mode secondaire où comme dans Mario Kart DS vous devez enchaîner un certain nombre de défis et figures. Et croyez-moi, ces épreuves mettront vos talents de pilote à rude épreuve !
Pour conclure, Crazy Taxi est un jeu formidable. Je pense qu’il s’agit de l’aboutissement entre un GTA et un Burnout. Pas de crash possibles, une liberté totale, une fluidité sans pareil et une ambiance musicale du tonnerre qui a le secret de nous mettre dans le bain dès la première seconde de jeu. Je vous le recommande sans hésiter si vous possédez encore cette merveilleuse machine qu’est la dreamcast. Si j’avais toutefois un reproche à faire au jeu, c’est de ne comporter aucun mode deux joueurs. Ce qui est franchement dommage car il avait largement le potentiel pour se faire…