Ce premier Ă©pisode autour de gorilla city prouve une fois encore que les showrunners de CW ne tiennent pas toutes leurs promesses.
GORILLES DANS LA BRUME
L’intro de l’Ă©pisode, dynamique et soutenue laissait espĂ©rer un bon divertissement. Mais le soufflĂ© retombe vite et se heurte Ă l’obstacle des effets spĂ©ciaux que l’on pouvait redouter. Bien conscients du budget limitĂ© et des contraintes techniques de ce type de sĂ©rie, on pouvait tout de mĂŞme attendre mieux de gorilla city et de ses habitants.
Graphiquement fidèle aux comics, la ville semble cependant dĂ©sespĂ©rĂ©ment creuse et sans âme. L’affrontement de
Flash contre
Solovar est lui aussi gâché par les effets trop flagrants. Même si
Grodd et
Solovar sont prĂ©sents et charismatiques, l’ensemble est fade et loin de l’aspect Ă©pique annoncĂ©. La population gorille est floue et donne un effet de masse brouillonne peu convaincante.
Du côté des humains, il y a du bon et du mauvais. La relation
Kid Flash/Jesse Quick est tout bonnement insipide. Le jeu terne de
keiynan Lonsdale (Kid Flash) est en grande partie responsable du manque d’alchimie amoureuse entre les deux personnages. Rien ne ressort de cette relation qui ne suscite alors que très peu d’intĂ©rĂŞt.
Cisco, Ă©gal Ă lui-mĂŞme , est l’Ă©lĂ©ment comique de l’Ă©pisode, Ă grand renfort de punchlines et de commentaires geekesques. Le personnage de
Julian est assez bien amenĂ©. Ă€ mi-chemin entre le comique de situation et le hĂ©ros chevaleresque auprès de Caitlin. Il semble trouver doucement sa place au sein de l’Ă©quipe.
En revanche, la prestation de Tom Cavanagh pour trois rĂ´les distincts dans un mĂŞme Ă©pisode vaut le dĂ©tour. Son interprĂ©tation de Wells qui, sous l’emprise tĂ©lĂ©pathique de Grodd, communique avec Flash en adoptant le visage fermĂ© que pourrait avoir le gorille, est impeccable. H.R. , interprĂ©tĂ© Ă©galement par Cavanagh, sort son Ă©pingle du jeu en manoeuvrant habilement les sentiments de Jesse afin de la convaincre de rester auprès de Wally. Tout cela dans le seul but de faire enrager son père lorsqu’il apprendra la nouvelle. H.R. montre avec cette manoeuvre qu’il ne faut pas le sous-estimer.
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Si la situation finale de cet Ă©pisode est prĂ©visible, l’aspect hors continuitĂ© est rafraichissant. Sans pour autant perdre le fil rouge, qui consiste Ă sauver Iris de Savitar dans un avenir potentiel, le rĂ©sultat est malgrĂ© tout en dessous des attentes annoncĂ©es. La seconde partie de l’arc narratif de l’attaque sur Gorilla city promet une invasion de Central City par une armĂ©e de gorilles en armure, menĂ©e par un Grodd remontĂ© Ă bloc. MĂŞme si on ne s’attend pas Ă des effets dignes des derniers « planètes des singes », espĂ©rons que l’ensemble rendra justice aux personnages. Ce premier Ă©pisode, peu convaincant, laisse craindre le pire.
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